Notre leader japonais, Motohide Yoshikawa, professeur distingué à l’Université chrétienne internationale de Tokyo et ancien ambassadeur du Japon auprès des Nations unies, a récemment participé au panel « Effective, Inclusive and Networked Multilateralism fit for the 21st Century » organisé par l’Institut japonais des affaires internationales et les Nations unies.
L’ambassadeur Yoshikawa a abordé l’état de la gouvernance mondiale et a partagé ses analyses pour son renouvellement avec le secrétaire général adjoint chargé des politiques des Nations unies, M. Guy Ryder, et le professeur Meiko Nakabayashi de l’université de Waseda, sous la modération de Miki Ebara, ancien correspondant de NHK aux Nations unies. En préparation du Sommet de l’Avenir qui sera organisé en septembre par les Nations unies, les intervenants ont partagé leurs réflexions sur les principaux défis mondiaux et leur approche pour les résoudre.
L’ambassadeur Yoshikawa a incarné la mission des Leaders pour la paix en insistant sur la nécessité de revenir au dialogue pour résoudre les menaces cruciales – à savoir les armes nucléaires, le changement climatique et l’intelligence artificielle – et lutter contre la montée du nationalisme.
L’ambassadeur Yoshikawa et l’ensemble des intervenants ont souligné le risque que les nouveaux populistes et nationalistes font peser sur la gouvernance mondiale en alimentant la colère, la désinformation, la méfiance et la conspiration et en ignorant à tort la scène internationale. Affirmant que « pour être un bon nationaliste, il faut être un bon internationaliste » – les diplomates étant les plus anciens nationalistes, défendant toujours les intérêts de leur pays d’origine – l’ambassadeur Yoshikawa a toutefois précisé que les intérêts nationaux peuvent et doivent être défendus, mais dans le respect des règles du jeu de la diplomatie et de la gouvernance.
L’ambassadeur Yoshikawa a rappelé à l’auditoire le discours du Japon qui consiste à toujours défendre l’État de droit. En tant que principal contributeur à la Cour pénale internationale et fondamentalement attaché à la Charte des Nations unies, l’ambassadeur Yoshikawa a défendu la position du Japon en tant que membre du G4 agissant activement en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité dans le respect des valeurs et des règles fondamentales de l’ONU. L’absence de responsabilité et le sentiment d’impunité ressentis par une grande partie de la communauté internationale et partagés par d’autres panélistes nuisent au bon fonctionnement des Nations unies. Seul un renouvellement de l’architecture de la gouvernance mondiale peut ramener le pouvoir, la légitimité et la crédibilité de l’ONU aux yeux de l’opinion publique et des décideurs politiques.
Leaders pour la Paix, par l’intermédiaire de ses leaders tels que l’ambassadeur Yoshikawa, continue de plaider en faveur de réformes similaires au sein de l’architecture internationale. Un multilatéralisme plus inclusif et plus efficace ne peut être construit que si nous reconnaissons les faiblesses de notre modèle de gouvernance actuel et si nous travaillons collectivement à la recherche de solutions pour restaurer le dialogue et mettre en place des mécanismes de prise de décision équitables.
Le Sommet de l’Avenir sera conclu par un Pacte pour l’Avenir actuellement en discussion avec les dirigeants qui participeront au Sommet. Leaders pour la paix continuera à suivre les échanges préparatoires tels que ceux de l’ambassadeur Yoshikawa afin d’enrichir son travail en faveur d’un système multilatéral renouvelé.